Fiction : Assemblage subjectif de faits réels, dont certains n'ont pas été inventés.
La douleur le réveilla. Il était en chien et en sueur sur son lit. Il avait égaré sa nuit, sentait cette sorte de rouille d'usure et de fatigue sur ses muscles. Il ne parviendrait pas à se rendormir. Ni à se réveiller. Cet entre deux de foireux. Temps que cette semaine aussi s'achève. Il n'était que 5 h du matin.
La douleur le réveilla. Il était en chien et en sueur sur son lit. Il avait égaré sa nuit, sentait cette sorte de rouille d'usure et de fatigue sur ses muscles. Il ne parviendrait pas à se rendormir. Ni à se réveiller. Cet entre deux de foireux. Temps que cette semaine aussi s'achève. Il n'était que 5 h du matin.
La
cafetière
fumait. Il s'installa avec sa tasse face au velux pendant que sa
platine passait Ring of fire de Johnny Cash en sourdine. En se
contorsionnant un peu contre le mur il pouvait trouver une position
ou il ne morflait pas trop. Au loin il apercevait les lumières des
éoliennes sur la colline voisine. Un mec lui avait raconté un jour
combien ils avaient des problèmes avec les chauve-souris. Ces
bestioles avaient pourtant des radars. Mais comme elles volaient en
groupe, elles avaient tendance à faire confiance à la voisine pour
veiller au grain et débrancher le radar, comme on déconnecte la
Wi-fi. Les éoliennes ne figuraient pas encore dans leur GPS, elles
se prenaient l'obstacle dans la gueule. Donc pour protéger les
éoliennes il fallait leur démontrer que le danger pouvait être
mouvant, qu'il fallait savoir bien l'identifier sous des masques,
garder une vigilance collective,
que c'est autant toi qui protège le groupe que le groupe qui te
protège. C'est vraiment rien que bête une chauve-souris. Ce serait
une histoire à raconter à la gamine ce WE. L'appart' était pas
trop mal rangé. Elle aurait bien quelques trucs à mettre en dawa.
Il décida d'aller au boulot à pied. Il avait bien le temps, ça ne
commençait qu'à 7 h 30. Et il n'avait pas encore de quoi faire
réparer sa voiture.